Le 17 mars, lors d’un conseil de l’Union européenne (UE) consacré aux Affaires étrangères, une stratégie a été adoptée pour lutter contre l’insécurité maritime et la criminalité dans le golfe de Guinée. L’action de l’UE est organisée autour de quatre objectifs et vient appuyer les efforts des États de la région.
« Il est essentiel que nous soutenions les efforts déployés par nos partenaires d’Afrique centrale et de l’Ouest pour affronter les défis complexes que posent l’insécurité maritime et la criminalité organisée, lesquels mettent en péril la stabilité dans toute la sous-région et font peser une menace croissante sur l’UE également », a souligné Catherine Ashton, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la sécurité, le 17 mars. Cette déclaration a fait suite à l’adoption d’une stratégie relative au golfe de Guinée lors d’un conseil de l’UE consacré aux Affaires étrangères organisé ce jour-là. Cette stratégie de l’UE a pour ambition de « soutenir les pays de la zone du golfe du Guinée et les plates-formes de coordination régionales qui se mettent en place » pour lutter contre la piraterie, le terrorisme, la traite des êtres humains, le trafic de drogues et d’armes, précise le communiqué de presse. L’aire géographique concernée couvre les 6 000 km de côtes allant du Sénégal à l’Angola en passant par les îles du Cap Vert et de Sao Tomé-et-Principe. L’UE présente son plan comme une protection aussi bien des populations vivant dans cette zone que des citoyens européens y étant présents.
Garantir la sécurité et l’État de droit
L’action de l’UE va s’organiser autour de quatre objectifs. Le premier est de « forger un consensus sur l’ampleur de la menace dans le golfe de Guinée et la nécessité de la combattre ». Le deuxième porte sur les aides à apporter aux gouvernements de la région pour leur « permettre d’instaurer les institutions et les capacités afin de garantir la sécurité et l’État de droit ». Le troisième consiste à « contribuer au développement d’économies prospères dans les États côtiers » du golfe de Guinée. Le dernier objectif est de « renforcer les structures de coopération entre les pays de la région afin que puissent être entreprises des actions transfrontalières efficaces en mer et à terre ».