Les secteurs du gaz et des céréales attentifs à l’évolution du conflit

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Le marché des céréales garde les yeux rivés sur l’Ukraine, troisième producteur mondial de maïs et sixième de blé. Le 18 mars à la mi-journée, les cours restaient stables avec un faible volume d’affaires, en l’absence d’éléments nouveaux sur l’Ukraine. Prudents ces dernières semaines, les armateurs se rassurent: l’activité d’export depuis les ports de la mer Noire est toujours aussi importante. Le gros des grains a déjà été exporté, les prix restent stables mais les marchés des céréales comptent encore sur les 6 Mt de blé et de maïs déjà vendus, qui se trouvent toujours dans les silos ukrainiens. La situation pourrait changer si le conflit éclate: « Cela créerait des tensions autour de la mer Noire, ce qui ferait grimper les primes d’assurance », selon une source du gouvernement égyptien. Si des perturbations affectent le négoce des céréales ukrainien, le marché pourrait se tourner vers d’autres sources d’approvisionnement comme la France ou les États-Unis.

Le secteur du gaz est également affecté par le conflit en Ukraine.

L’Ukraine est stratégique pour l’Europe avec 70 % des exportations de gaz et de pétrole de la Russie qui alimentent l’UE en empruntant le réseau de gazoduc de l’Ukraine. Gazprom a annoncé au début du mois de mars qu’il pourrait suspendre l’envoi de gaz en Ukraine qui doit 1,8 Md$ au groupe. L’UE, qui aurait en conséquence été privée de gaz, a proposé une aide financière. Par ailleurs, dans le cas où la Russie réagirait aux sanctions occidentales en coupant l’alimentation gazière, elle aurait plus à perdre sur un plan économique. « La Russie représente un peu plus de 1 % du commerce extérieur de l’UE, et l’UE, c’est 50 % du commerce extérieur de la Russie », affirme François Heisbourg, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Il précise en outre qu’« à court terme, on sort d’un hiver qui a été très doux et les stocks sont pleins ». Par ailleurs, la fermeture des robinets russes mènerait les pays européens à trouver des alternatives pour l’acheminement gazier comme une diversification des fournisseurs, notamment avec les pays de l’Opep, voire vers les États-Unis.

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