Le 27 février, le ministère américain de la Justice a fait savoir que pour la première fois, le département chargé de la concurrence avait clos un dossier maritime. La compagnie chilienne CSAV a accepté de plaider coupable des charges qui pesaient contre elle et de verser 8,9 M$ au Trésor américain. Il lui était reproché de s’être entendu avec d’autres transporteurs (non cités) pour fixer ses tarifs, se répartir la clientèle et fausser les appels d’offres portant sur les demandes de transport de marchandises roulantes entre les États-Unis et le reste du monde. C’est le tribunal fédéral du district du Maryland de Baltimore qui a jugé le dossier. Ces pratiques ont au moins duré de janvier 2000 à septembre 2012. CSAV a accepté de coopérer sur d’autres dossiers. Cette affaire semble indépendante des descentes faites en septembre 2012 par les autorités de la concurrence américaines, canadiennes européennes et japonaises.
Une sorte de scénario à la Hitchcock semble se dérouler actuellement dans le secteur du roulier transocéanique. En décembre, NYK et K Line ont trouvé un accord avec la FMC moyennant 1,225 M$ pour la première et 1,1 M$ pour la seconde. La tension est montée d’un cran le 12 février avec Mitsui O.S.K Line et sa filiale Nissan Motor Car Carrier avec un plaidé coupable d’un montant de 1,275 M$. Mais le remake de la célèbre scène de Psychose devrait se jouer dans les prochaines semaines à Tokyo. Selon la presse japonaise, c’est en mars que la Japan Fair Trade Commission doit prendre sa décision relative aux ententes supposées avoir été mises en place par de nombreuses compagnies de car carriers japonaises et scandinaves. Début janvier, la presse japonaise a évoqué un montant d’amendes de 211 M$ (155,8 M€), rien que pour le Japon. Ainsi pourrait finir le film Le crime était presque parfait.