Une sortie de crise est en vue dans le conflit qui oppose le consortium international chargé des travaux d’élargissement du canal de Panama, dirigé par le constructeur espagnol Sacyr, et l’Autorité du canal (ACP). Le 27 février, après une crise de deux mois, les deux parties ont annoncé un accord sur le financement du surcoût du chantier estimé à 1,2 Md€. Un accord a été conclu « pour résoudre les problèmes de financement » de l’élargissement du canal, selon un communiqué du consortium GUPC, transmis le 28 février par Sacyr qui a rendu publique le même jour une perte de près de 495,93 M€, due en partie au canal. Selon le consortium, l’accord va « faciliter les travaux en attendant les résultats d’une procédure d’arbitrage pour attribuer la responsabilité finale des surcoûts ». Le commissaire européen chargé de l’Industrie, Antonio Tajania, a salué un accord qui « permettra de finaliser la réalisation de cette infrastructure clé pour l’économie mondiale ». L’accord prévoit l’injection de 100 M$ par chaque partie dans le projet afin de reprendre le rythme normal des travaux. Il reporte également à 2018 le remboursement de 784 M$ que l’administrateur avait avancés au consortium. « Nous sommes parvenus à un protocole d’accord qui protège les intérêts du canal de Panama dans les termes du contrat et dans le respect de nos positions », a souligné l’administrateur de l’ACP, Jorge Luis Quijano. Le conflit, qui a éclaté le 30 décembre, a entraîné un ralentissement des travaux et leur interruption pendant deux semaines en février, mettant en péril une livraison de la voie élargie prévue en 2015. Les travaux ont repris le 20 février, après que l’autorité du canal a annoncé qu’elle verserait une somme de 36,8 M$ correspondant aux travaux facturés en décembre au GUPC afin d’avancer dans la négociation.
7 jours en mer
Panama: un accord est annoncé entre Sacyr et l’Autorité du canal
Article réservé aux abonnés