Le trafic voyageurs est repassé au-dessus du seuil symbolique des 10 millions de passagers (+ 10 % pour les véhicules de tourisme, + 6 % pour les autocars), une évolution rendue possible par l’augmentation du nombre d’escales (15 000, + 18 %) effectuées par les trois compagnies MyFerryLink, P&O Ferries et DFDS Seaways. Le trafic fret (41,18 Mt) représente la troisième meilleure année sur le marché transmanche, confortant ainsi la première place de Calais dans le lien entre l’Europe continentale et la Grande-Bretagne. L’augmentation du trafic poids lourds (1,65 million, + 21 %) récompense la mise en place de nouveaux services par les compagnies et le port, qui en a fait la promotion sur les salons et auprès des chargeurs. « Tout comme Calais a été impacté par la crise, nous sentons les frémissements de reprise de l’économie britannique », indique-t-on au port. Tendance confirmée pour 2014: l’Office for Budget Responsibility (OBR), indépendant du gouvernement, a récemment réévalué sa prévision de croissance du PIB de 1,8 % à 2,4 %.
Il n’en va pas de même pour le port de commerce. Les principaux trafics, les voitures neuves (101 047 unités acheminées vers les ports de Sherness et de Killingholme) et les pierres et agrégats (148 299 t), ont diminué respectivement de 1,41 % et 7,16 %. « Il y a eu beaucoup moins d’achats de voitures neuves. Et, pour les carrières, les contrats ont été revus à la baisse », avance le port. Sur des tonnages moindres et sur d’autres destinations que la Grande-Bretagne, la baisse est plus prononcée: sucre (11 739 t, − 71,5 %), câbles sous-marins (10 000 t, − 50 %).
Développer les infrastructures
À l’heure de la reprise économique, le port compte désormais sur le développement de ses infrastructures. Le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, propriétaire, qui soutient le projet porté par la CCI Côte d’Opale (associée de manière minoritaire mais symbolique au Grand port maritime de Dunkerque), dévoilera en mars le nom de celui qui réalisera les premiers travaux du plan de développement Calais 2015. Celui-ci prévoit un nouveau bassin, de nouveaux postes, la création de 100 ha de nouveaux terrains logistiques et l’amélioration de la desserte ferroviaire, un point sur lequel le port compte beaucoup pour améliorer le pré-acheminement.