« Pertinent », a immédiatement commenté Erminio Eschena, directeur général de MSC France. Le 7 février, le syndicat Force ouvrière de STX France, à Saint-Nazaire, en ne s’opposant pas (aux côtés de la CGT) à l’accord de compétitivité signé huit jours auparavant par la CFDT et la CFE-CGC, a entériné une réduction de 5 % du coût du travail au chantier naval qui laisse espérer rapidement de nouvelles commandes. L’an dernier, en plein bras de fer entre la direction de STX France et les syndicats, MSC a conditionné son éventuelle commande de deux paquebots et deux autres en options, à une baisse de ses prix. « Aujourd’hui, je suis confiant. L’affinage technique sur lesquels travaillent les ingénieurs, les délais de construction et de livraison avancent bien. Enfin, la structure financière reste à peaufiner avec Pierre Moscovici », a ajouté Erminio Eschena dans les colonnes de Ouest-France. D’autres confirmations attendent. En particulier les deux ferries de la SNCM et, en avril, l’option pour un sistership de l’Oasis-IV pour RCCL. La direction de STX France ne veut pas commenter l’accord de compétitivité obtenu avant une prochaine prise de commande. Mais, même si elle n’obtient qu’une réduction située dans la fourchette basse de ses objectifs (entre 5 % et 10 %), elle se relance sur le marché de la construction de paquebots. Cinq pourcents, c’est en moyenne 5 M€ en moins sur le prix. Cette réduction résulte de la diminution des primes (en particulier celles versées aux ouvriers pour compenser leurs baisses de salaires en cas de sous-charge de travail), du gel pendant trois ans des jours de RTT à récupérer par la suite, et d’une annualisation (limitée à huit semaines dans l’année) du temps de travail.
Technique
Nantes Saint-Nazaire: le chantier STX obtient un gain de compétitivité
Article réservé aux abonnés