Avant les municipales, le large s’invite en campagne. L’association Mor Glaz interpelle les candidats sur les faiblesses du remorquage dans le golfe de Gascogne et les risques pour le littoral. Attentive aux dérives des politiques maritimes, l’association Mor Glaz, créée en 2000, pointe les dangers du gigantisme croissant des navires, notamment des porte-conteneurs, « source d’insécurité supplémentaire pour les ports, la mer et les marins ». Depuis le retrait britannique du remorqueur Anglian-Monarch dans le Pas-de-Calais en 2011, il a été remplacé par l’Abeille-Languedoc, déplacé de la zone Atlantique. Le golfe de Gascogne se trouve donc orphelin de moyens de secours de haute mer.
L’association propose de remplacer à Dunkerque, Le Havre, et Marseille des remorqueurs de moins de 70 t de traction par des unités d’au moins 100 t, sous pavillon Premier registre, armés au moins à quatre marins, dont deux officiers. Et que ces remorqueurs soient dans la mesure du possible construits en France. Avec « des aides exceptionnelles de l’État aux armateurs existants et opérants dans les ports français afin que ces moyens soient rapidement en service ». Pourquoi les élus locaux pour des moyens relevant des préfets maritimes, donc de l’État? « Ils sont concernés par les rejets sur le littoral, le plan Vigipol, répond Jean Paul Hellequin, président de Mor Glaz, par ailleurs porte-parole de la CGT des marins. Et ce sont de bons interlocuteurs avec les instances parisiennes qui vivent dans leur bulle. »