Mærsk Tankers France: entre attente de l’avis des salariés et déception sur la réforme de la loi du 31/12/1992

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« La consultation des salariés par vote électronique est en cours, a annoncé Yves Le Cornec, délégué syndical CFDT, élu au comité d’entreprise de Mærsk Tankers France, lors d’un entretien avec le JMM le 12 février. Les réponses doivent parvenir au plus tard pour le 17 février à 12 h afin de nous permettre de donner une position lors d’une réunion avec la direction prévue le 18. » Les salariés, navigants et sédentaires de Mærsk Tankers France, ont le choix entre approuver ou refuser les mesures du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) telles que présentées par la direction. Sachant qu’en cas de refus, « la situation sera confuse », indique Yves Le Cornec. La direction a déclaré qu’en cas de refus du PSE, l’arrêt de l’activité pourrait être reporté, « sans préciser ce que cela signifie », continue l’élu. La direction pourrait décider de reporter le PSE après le 1er janvier 2015. « Elle ne serait alors plus tenue par l’accord signé dans le cadre du plan de départ volontaire de la mi-2013 où elle s’engage à proposer des mesures de PSE aussi avantageuses que celles prévues pour les départs volontaires », explique Yves Le Cornec.

« La réunion au ministère le 6 février n’a pas donné grand-chose », poursuit Yves Le Cornec. Les syndicats n’ont pas obtenu de réponses claires à leurs questions. Pour régler les difficultés avec l’Enim sur les congés de fin de carrière et de reclassement pour les salariés de plus de 55 ans, une nouvelle réunion devrait avoir lieu d’ici fin février. D’autre part, « le flou artistique perdure sur la réforme de la loi du 31/12/1992. Nous en sommes très déçus. C’est trop tard pour sauver Mærsk Tankers France mais pas pour préserver le savoir-faire et les compétences des marins et officiers français spécialisés dans le transport de brut et de produits pétroliers », souligne l’élu. Celui-ci rappelle que ce sont les clients des armateurs qui exigent plusieurs années d’expérience de navigation pour les navigants travaillant sur les navires dédiés au transport de brut et produits pétroliers. « Le risque est de perdre les marins français dotés de l’expérience et du savoir-faire pour exercer sur ces navires avec ces produits bien particuliers. » Un risque renforcé par « l’idée de l’Union française des industries pétrolières de transférer aux seuls produits pétroliers l’obligation de pavillon et d’exclure le brut ».

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