En déplacement à Pointe-Noire le 10 février, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a prononcé un discours sur « la sûreté maritime dans le golfe de Guinée ». Il a rappelé que cette zone « abrite l’un des plus grands gisements de pétrole de haute mer, estimé à 24 milliards de barils, soit 4,5 % des réserves mondiales et une production potentielle de 5 Mbpj ». Dans ce contexte, « l’insécurité maritime est une nuisance préoccupante » dans la zone avec 154 attaques déclarées, a continué le ministre. Pour celui-ci, dans cette région, « la France défend des intérêts stratégiques et économiques […] mais ne le fait pas seule ». Son action s’articule autour du soutien aux États de la zone, en les « encourageant à porter la responsabilité première de la sécurisation de leur domaine maritime, à se doter des capacités de surveillance et de sécurisation de leurs zones de mouillage et en définissant ensemble une stratégie ». Le ministre a insisté sur le rôle de Bruxelles « qui développe actuellement une stratégie pour le golfe de Guinée ». Enfin, il a précisé que la future loi pour autoriser et encadrer le recours à des gardes armés privés ne s’appliquera qu’aux navires battant pavillon français. « Il reste à voir si le pouvoir réglementaire retiendra le golfe de Guinée comme une zone d’application. »
7 jours en mer
Dans le golfe de Guinée, la France défend des intérêts avec les États de la région
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