Dans un communiqué, le Groupe uni pour le canal (GUPC), consortium international chargé de l’élargissement du canal, affirme qu’il continue de « chercher une solution de financement pour terminer le projet et les travaux en 2015, malgré la décision de l’Autorité du canal de Panama (ACP) de rompre les négociations ». La rupture des négociations met en danger l’expansion du canal de Panama et jusqu’à 10 000 postes de travail, selon Sacyr, le constructeur espagnol qui dirige le consortium et dont les actions ont été fortement sanctionnées à la Bourse de Madrid le 5 janvier avec une chute de 5,55 % à 3,662 €, dans un marché en hausse de 0,24 %. « L’attention du monde entier se concentre sur Panama et sa capacité à terminer le projet du canal, a prévenu Sacyr. Sans une solution immédiate, Panama et ACP feront face à des années de conflits devant les tribunaux nationaux et internationaux sur les étapes qui ont mené le projet au bord de l’échec. »
Depuis le début de l’année, les travaux du GUPC sont au ralenti et font craindre un retard dans la livraison d’un canal élargi en 2015 en raison d’un conflit entre l’ACP et le GUPC portant sur des surcoûts estimés par le consortium à 1,6 Md$, pour un contrat initial fixé à 3,2 Md$ pour la construction d’une troisième série d’écluses. Ce surcoût est dû, selon le GUPC, à des problèmes géologiques imprévus sur le chantier. « Ce que nous voulons, c’est terminer le chantier et il est préférable de le terminer ensemble », a affirmé, le 29 janvier, l’administrateur du canal, Jorge Quijano. Prévus pour s’achever cette année, les travaux ont déjà accumulé un retard de neuf mois, sans compter les revers de ces dernières semaines. Son élargissement doit permettre le passage de navires transportant jusqu’à 12 000 conteneurs, soit plus du double de la charge actuellement autorisée à emprunter la voie navigable. La construction des écluses est réalisée à 65 % selon l’ACP, qui évalue également à 72 % l’avancement global des travaux.