La France ne pourra donc jamais se défaire de cette image de village gaulois si bien illustré par Goscinny et Uderzo. Après avoir vu les bonnets rouges bretons démolir les portiques de l’écotaxe, les professionnels du transport maritime et fluvial s’unissent pour demander l’application de ce dispositif (voir p. 6). « Il est pas frais mon poisson? », s’exclame régulièrement Ordralfabétix avant de lancer une bagarre générale. Routiers et agriculteurs d’une part, organisations pour les transports massifiés d’autre part, risquent de se lancer dans une bagarre générale des lobbies sur l’écotaxe. Les défenseurs de cette taxe s’inquiètent de l’absence de fonds destinés au budget de l’AFITF pour les infrastructures de transports massifiés. En reportant la date d’application de l’écotaxe, le gouvernement condamne les investissements des transports massifiés. Verrons-nous, dans quelques jours, des bonnets bleus pour reconstruire les portiques de l’Écotaxe en Bretagne? Il est une position que je ne souhaiterais avoir pour rien au monde, celle de Jean-Marc Roué. Il devra faire le choix entre le camp des agriculteurs et celui des transporteurs maritimes. L’arbitrage de cette bataille de lobbyiste devra se trancher au niveau ministériel. La décision sera la concrétisation de la politique du gouvernement en matière de transport: pour les modes massifiés ou pour la route. Faites vos jeux.
Édito
Mise à l’eau de l’Écotaxe
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