Report de l’écotaxe: les entreprises maritimes, fluviales et ferroviaires s’inquiètent

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Le report de l’écotaxe, décidé fin octobre par le gouvernement à la suite des manifestations en Bretagne, « hypothèque fortement les solutions de transports alternatives au tout-routier et le système de transport français », soutiennent les cinq associations et fédérations professionnelles d’entreprises de transports publics, ferroviaires, combinés, maritimes et fluviaux, signataires du communiqué. D’abord différée à fin 2012, puis au 1er octobre pour des raisons techniques, la mise en œuvre de la taxe poids lourds est désormais suspendue pour une durée indéterminée. Cette décision laisse notamment en suspens la création et la modernisation d’infrastructures ferroviaires, routières, fluviales et maritimes: « Au-delà de l’écotaxe, c’est le système de transport global que l’on soutient, car cela permettrait de financer des infrastructures maritimes, ferroviaires et fluviales, assure Didier Leandri, coprésident de TFF. Avec le report, le budget n’a pas pu être voté et tous les financements sont tombés. »

L’écotaxe devait représenter, en 2014, 20 % des ressources de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). L’écotaxe est censée, à terme, se substituer aux subventions versées par l’État à l’AFITF. Le report remet en cause 500 M€ de travaux d’infrastructures prévus cette année: « Sans compensation, rappellent les organisations, cette suspension aurait pour conséquence la dégradation de la qualité des réseaux d’infrastructures, retarderait des investissements […] et rendrait difficile l’atteinte des objectifs fixés au niveau national comme européen. »

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