La Turquie possède néanmoins la plus importante flotte de camions d’Europe. Les fonctions logistiques sont encore très peu externalisées et les quelques logisticiens présents se livrent à une concurrence féroce se traduisant par une baisse des prix. « Le transport intermodal a du retard. Le pays a mis en place un programme de création de 12 plates-formes multimodales route-mer-rail avec comme objectif de faire basculer 35 Mt de fret sur les modes alternatifs à la route. Parallèlement, la mairie d’Istanbul envisage de regrouper les 8 000 entrepôts disséminés dans la ville dans les districts de Tuzla et Hadimköy. Enfin, d’autres projets sont en cours dans le cadre de partenariats public/privé à Tekirdag et Manisa », précise Nadir Batata. Reste également la question du devenir du port d’Haider Pacha. Insérés dans la ville, les terrains portuaires aiguisent les appétits des groupes immobiliers. « Ce port, situé à l’embouchure du Bosphore, est appelé à fermer. Les terrains ont une valeur inestimable », fait remarquer Nadir Batata.
S’agissant du trafic maritime, Éric Fajole, directeur d’Ubifrance à Istanbul, note l’importance des liaisons entre les ports Turcs d’un côté et l’Italie et l’Espagne de l’autre. « En France, les navires turcs subissent des contrôles systématiques à bord », explique-t-il. Les Affaires maritimes françaises seraient donc plus suspicieuses à l’égard des navires battant pavillon turc.