C’est la deuxième mobilisation en l’espace de quinze jours au Havre. Des étudiants et des enseignants, soutenus par des élus locaux, se sont à nouveau rassemblés devant l’École nationale supérieure maritime (ENSM) à Sainte-Adresse, près du Havre, le 4 décembre, pour exprimer leurs inquiétudes et leur mécontentement. Ils craignent que le projet qui sera présenté le 10 décembre par le conseil d’administration de l’ENSM ne reprenne à la virgule près le texte initial qui prévoit notamment le transfert du premier cycle d’enseignement du Havre vers Marseille. « On essaye de noyer la filière maritime. Depuis deux ans déjà, on nous a retiré 360 heures de TP », accuse un étudiant de cinquième année. Un autre jeune rappelle que lors d’une récente assemblée générale qui s’est tenue en présence de 130 élèves, 97 voix se sont élevées contre le projet. « Et les enseignants nous soutiennent », ajoute-il. Au cours de la même journée, la député socialiste de Seine-Maritime Catherine Troalic a envoyé une lettre concernant l’ENSM au Premier ministre Jean- Marc Ayrault. « La volonté de l’actuelle direction de passer en force est totalement inadmissible. Je déplore par ailleurs les méthodes employées au sein de l’École pour faire taire les critiques émanant des professeurs et des étudiants. » Elle rappelle que, si elle ne conteste pas le principe d’un projet d’établissement, elle estime qu’il s’agit d’un « projet à rebours des méthodes pédagogiques modernes, de la spécificité d’une école d’ingénieur, de la logique de promotion et des apports de la recherche à l’enseignement ». La parlementaire a déjà écrit fin octobre au ministre des Transports et de la Mer, Frédéric Cuvillier, sans obtenir de réponse de sa part.
7 jours en mer
Nouvelle mobilisation sur l’ENSM
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