L’heure est au soulagement, pour les 533 marins et sédentaires de MyFerryLink. Le 4 décembre, le tribunal d’appel de la concurrence britannique a cassé la décision de la commission de la concurrence (Competition Commission) du 6 juin, d’interdire aux navires de MFL d’accoster à Douvres. « C’est la première fois, s’est félicité le directeur général adjoint de MFL, Raphaël Doutrebente, que cette commission est mise en échec sur sa compétence juridique. » S’exprimant lors d’une conférence de presse à Calais, le 5 décembre, il estime que « l’épée de Damoclès qui pesait jusqu’alors sur la Scop depuis le 6 juin est levée », même si son concurrent DFDS souligne que le dossier n’est pas terminé. En effet, explique cette dernière, « l’affaire a été renvoyée à la Commission de la concurrence afin qu’elle se prononce sur un point: Eurotunnel a-t-il acquis des “actifs” ou une “entreprise” au sens strict de la loi sur les entreprises? " Une question qui ne semble pas inquiéter Raphaël Doutrebente qui prévoit déjà des « T-shirts marquant le second anniversaire pour les chauffeurs fret ». La compagnie, qui a été lancée en août 2012, se projette d’ores et déjà à l’horizon 2015-2016 et mise sur la croissance, plus forte que prévue, de la Grande-Bretagne. Le produit intérieur brut est en hausse de 1,5 % en 2013 au lieu des 0,8 % annoncé. Tandis que Rapahël Doutrebente s’exprimait seul devant la presse, le directeur général de MFL, Jean-Michel Giguet, négociait de nouveaux volumes en Pologne. MFL détient 11 % de parts de marché du trafic fret transmanche et 8 % du trafic passager. « Il y a de la place pour trois compagnies », commente la direction en pointant ses concurrents P&O et DFDS.
7 jours en mer
Levée de l’épée de Damoclès pour MyFerryLink
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