Le GPMM renouvelle les trois instances de sa gouvernance et sa façon de voir

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« Mes occupations professionnelles sont très lourdes. Et puis après deux mandats d’administrateur du port plus celui de président du Conseil de surveillance, il faut laisser la place à une vision différente ».

Plaçant le bilan de son mandat 2009-2013 sous le signe des mutations, Patrick Daher a pointé l’ouverture et la transparence avec les collectivités locales, le recalibrage des missions du port vers l’aménagement et la redistribution des cartes du trafic comme autant d’éléments indiquant que le port « a quitté ses racines ancestrales du XIXe siècle ».

La rente pétrolière est morte (Marseille-Fos réalise en 2013 le tonnage les plus bas de ces 40 dernières années), vive la transition énergétique! Faire de nécessité vertu semble le credo des dirigeants sortants du GPMM. « Auparavant, nous étions un peu portés par la prospérité générale, aujourd’hui, il faudra être plus sélectif, plus pertinent dans nos investissements », positive Jean-Claude Terrier. Le président du directoire, qui devrait changer de tête le 19 février, annonce un delta « de 40 M€ à 60 M€ par an d’investissement, dont plus d’un tiers consacré au maintien du potentiel ». « Mais pour les cinq ans à venir, le problème ne réside pas tant dans les nouvelles infrastructures, mais la recherche de nouveaux clients », corrige-t-il. Une perspective que Patrick Daher confirme. « Ces cinq dernières années, le curseur a été mis sur la réforme portuaire et la relation ville/port. Cela a été chronophage et dépensier d’énergie. La mandature suivante pourra mettre le focus sur les clients. »

« Think tank portuaire »

« Il existe une certaine difficulté à trouver des gens qui prennent le risque commercial pour de nouveaux trafics », tempère Marc Reverchon en évoquant le manque d’opérateur ferroviaire prêt à démarrer une ligne de train pour la Suisse. L’unique membre du triumvirat, qui dit ne pas être partant, a souligné le travail de fond du conseil de développement qu’il a présidé. Au rythme de cinq réunions plénières par an, l’instance semble évoluer vers « une sorte de think tank portuaire, un brasseur d’idées ». « Ni faux nez, ni contre-pouvoir, ce conseil a su faire la preuve que le dialogue fonctionne. » D’après lui, les cinq groupes de travail ont fourni bon nombre d’avis et de dossiers qui « ont montré de nouvelles façons de voir les choses ».

Trafic 2013: le tonnage global le plus bas des 40 dernières années

Avec un global annoncé de 80,8 Mt et un recul de 6 % pour 2013, Marseille-Fos réalise le pire score de ces 40 dernières années et au-delà. La pompe irrémédiablement grippée des hydrocarbures (46,4 Mt et − 12 % en 2013) explique cette chute. D’une année sur l’autre, l’hémorragie due à la restructuration du secteur pétrolier se chiffre à 7 Mt: 4 Mt pour le brut et 3 Mt pour les raffinés. Le nouveau record historique des conteneurs (1,13 MEVP et + 6 %), la montée en pression du GNL (6 Mt et + 9 %), et la consolidation des vracs solides (13,3 Mt et + 8 %) entraînée par la sidérurgie n’ont pu que colmater la tendance globale.

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