Depuis plusieurs années, Mediterranean Shipping Company (MSC) fait usage d’un pré ou post-acheminement par automoteurs entre Rouen et Le Havre. « Nos volumes sur Rouen n’ont cessé de croître sur 10 ans et l’an dernier, nous avons transporté plus de 30 000 EVP entre les deux ports, explique Olivier Lecroq, directeur de l’agence de MSC France à Rouen. Ce volume se répartit sensiblement à égalité entre importations et exportations, le tout sous BL Rouen. »
MSC Rouen utilise un automoteur dédié qui tourne à raison de deux voyages chaque semaine entre les terminaux rouennais (Saint-Gervais, Rouen-Quevilly et Grand-Couronne) et Port 2000 au Havre. Baptisé MSC-Mascaret, cet automoteur peut embarquer 312 EVP (et dispose de 14 prises reefer). C’est la plus importante unité de ce type en service régulier sur la Seine pour le transport de conteneurs. Pour gagner Port 2000, elle utilise la voie Nord (passage par le port traditionnel).
La connexion rouennaise – en direct sur Port 2000 – est articulée avec le réseau de liaisons régulières desservant Le Havre. « À Port 2000, nous accueillons aujourd’hui quatorze escales chaque semaine. Sont couverts les secteurs suivants: océan Indien, Afrique de l’Ouest, Afrique du Sud, Asie, côte Est des États-Unis, Sud-Atlantique et golfe du Mexique, Amérique du Sud, Méditerranée orientale, Turquie/Grèce, îles britanniques, etc. »
À l’importation, MSC Rouen traite principalement des conteneurs en provenance d’Asie et du Sud-Est asiatique (environ 35 %), mais aussi d’Amérique du Sud et d’Afrique. « À l’exportation, les principales destinations sont l’océan Indien et l’Afrique de l’Ouest, mais aussi l’Asie, l’Amérique du Sud et la Méditerranée orientale.»
Avec la perspective de croissance du Havre, le port pouvant recevoir les plus grands porte-conteneurs, il est évident que le transport fluvial est appelé à se développer fortement. Dans ce sens, « Rouen a un rôle à jouer pour massifier l’évacuation des conteneurs, poursuit Olivier Lecroq. À Rouen, nous sommes proches des zones de destination et nous disposons d’espaces sur nos terminaux. »