Manucar: l’analyse d’un manutentionnaire

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Manucar est une filiale à 100 % de la SHGT. L’entreprise de manutention portuaire intervient quotidiennement sur le terminal roulier du Havre. Elle emploie quatre salariés auxquels viennent s’ajouter de 20 à 30 dockers de Transmanutention, également filiale de la SHGT. « Nous sommes présents dans cette activité depuis 2004. En 2013, notre volume d’activité représente 150 escales, 120 000 unités, pour un chiffre d’affaires de 4 M€. Nos clients sont UECC, Wallenius Wilhelmsen, Eukor mais aussi les logisticiens CAT et Gefco », explique Guillaume Blanchard, directeur général de la SHGT. Le responsable le concède, le trafic a connu une forte baisse en 2008. « Avant la crise, nous traitions 300 000 véhicules. Nous arrivons à nous maintenir depuis deux ans. Il n’y a plus de baisse. L’activité de transbordement se porte plutôt bien avec, par exemple, des flux en provenance d’Asie pour la Grande-Bretagne. » Guillaume Blanchard estime qu’il faut prendre les chiffres des flux rouliers communiqués par Haropa avec précaution. « Haropa compte aussi le fret routier. Nous comptabilisons uniquement les flux maritimes et fluviaux. Les flux sont essentiellement à l’import. La crise a impacté fortement les volumes à l’export », tient-il à préciser. Le responsable ajoute que les constructeurs français se délocalisent, notamment au Maroc ou encore en Europe centrale. Parmi les pistes de développement de l’activité, Guillaume Blanchard cite le marché du véhicule d’occasion déjà présent au Havre, des flux qui partent généralement vers l’Afrique ou encore les véhicules déconstruits. « Sur ce dernier dossier, les choses sont plus compliquées. C’est un projet qui démarre. Je ne suis pas certain que cela puisse entraîner de gros volumes. Par contre, les Européens achètent de plus en plus de voitures asiatiques. Il y a des parts de marché à prendre au Havre. » Et RoRo Max? Guillaume Blanchard relativise sa portée. « À l’origine, l’idée était de s’inspirer des ports leaders et de l’appliquer au Havre. Ce n’est pas ce qui s’est passé finalement. Le résultat n’est pas satisfaisant. » Le directeur général de la SHGT estime qu’il faudrait notamment une meilleure collaboration entre opérateurs de manutention, une grande zone de tri bord à quai, ou encore une informatique commune, « ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ». Il espère que les conclusions du projet RoRo Max ne sont que provisoires et que le projet n’est pas figé. Il souligne que l’objectif final devrait être de faire baisser le coût de passage. « C’est le nerf de la guerre. » Le chiffre d’un trafic s’élevant à 500 000 véhicules dans un proche avenir ne lui paraît pas réaliste dans l’état actuel des choses, même si des avancées sont positives comme l’agrandissement du terminal roulier, par exemple.

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