Ainsi, l’État cédera ses participations dans le gaz, les chemins de fer, mais aussi les chantiers navals de Fincantieri. Leader mondial de la construction navale, Fincantieri appartient à la Caisse des Prêts et Dépôts qui contrôle 99,3 % du capital social à travers Fintecna, le bras financier du ministère du Trésor.
Selon le ministre du Trésor italien Fabrizio Saccomani, l’État devrait vendre 40 % de du montant global de sa participation dans Fincantieri. Soit la part du capital social qui devait être coté en Bourse dans les prochains mois.
Le coup d’envoi à la vente de Fincantieri, fondée en 1959, sera donné en février prochain. Reste à savoir qui seront les candidats au rachat et quelles seront les conditions dictées par l’État qui a l’intention de vendre ce bijou de famille contre une bonne quantité d’euros sonnants et trébuchants.
Société de renom dans le secteur croisiériste et l’offshore, Fincantieri, qui possède le port de Palerme, est aussi l’opérateur de référence dans le domaine de la Défense avec la construction de frégates, corvettes, patrouilleurs et submersibles. L’an dernier, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 2,4 Md€. Plusieurs contrats ont été signés dans le compartiment « marin », notamment avec l’armateur Viking Ocean Cruises pour la construction de deux navires de croisière. Le groupe s’est aussi tourné du côté du Canada en souscrivant un accord avec la compagnie Société des Traversiers du Québec, portant sur la construction d’un ferry de dernière génération. C’est-à-dire avec des caractéristiques de propulsion innovatrices. Dans le secteur de la Défense, Fincantieri a vendu la construction de deux unités LCS (littoral combat ship) à la Marine américaine et une quarantaine de petits patrouilleurs aux garde-côtes, toujours américains.