En septembre, le ministre en charge des Transports, Frédéric Cuvillier, a réuni la presse pour aborder les grands dossiers de l’automne. Une grande partie de cette réunion a été consacrée au dossier de la SNCM et notamment aux questions de l’attribution de la DSP, les actions judiciaires et l’avenir de l’armement. Déjà, le ministre a appelé au calme en déclarant qu’il ne fallait pas anticiper sur des décisions qui n’ont pas encore été prises, faisant ici référence aux déclarations de certaines instances corses qui ont imaginé que l’Europe pourrait condamner la SNCM à rendre les 220 M€ trop perçus. Deux mois et demi plus tard, voilà la commission européenne qui jette un pavé dans la marre de la SNCM. Les projets du ministre vont s’en trouver bien plus compliqués désormais. « Nous frôlons le drame humain et social », a déclaré le ministre en septembre face aux échéances. Nous y sommes. L’héritage de ce dossier, négocié lors du précédent gouvernement, a pourtant été négocié dès l’arrivée du nouveau locataire du ministère du boulevard Saint-Germain. Au final, ce sont les contribuables qui vont supporter la note pour éviter que le drame humain et social dans lequel est entré la SNCM ne soit trop dramatique. Et comme nous l’a confié un responsable, « quand on perçoit illégalement des sommes, il faut rembourser ». Les héritages sont parfois lourds à supporter.
Édito
Héritage
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