Selon Les Échos du 19 novembre, GDF Suez (40 % du capital), Total et le fonds d’investissements britannique Hellman & Friedman (30 % chacun) ont décidé d’introduire en Bourse GTT en février 2014, si tout se passe comme espéré. La vraie question reste de savoir quel pourcentage du capital sera proposé au « public ». S’il s’agit de permettre à Hellman & Friedman de sortir en dégageant une certaine plus-value, le contrôle de GTT restera en France. Si non, toutes les possibilités sont ouvertes, y compris celle d’un transfert massif de technologie à l’étranger. En clair, en Corée ou en Chine, respectivement premier de très loin et 2e constructeur de méthaniers dans le monde. En janvier 2012, l’agence Reuters a estimé que pour chaque grand méthanier construit en Corée du Sud, GTT encaissait environ 10 M$ de royalties.
Certes, a répondu en substance un ancien cadre supérieur de la construction navale française, GTT a besoin d’argent pour poursuivre ses coûteuses recherches afin de déposer de nouveaux brevets et ainsi éviter que les anciens ne tombent dans le domaine public. « Depuis déjà plusieurs années, GTT est un actif marketing et non plus industriel comme il l’a été dans les années 1970 et 1980. […] À 1 Md€, il faut vendre tout de suite. »
Une dépêche de Reuters du 18 novembre note que, selon un proche du dossier, en juin 2013, la valeur de GTT a été estimée entre 1,3 Md€ et 1,8 Md€.