JOURNAL DE LA MARINE MARCHANDE: BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS EST BIEN PLUS QU’UN MANUTENTIONNAIRE EN AFRIQUE DE L’OUEST. QUELS SONT LES MÉTIERS DE LA CHAÎNE LOGISTIQUE QUE VOUS REGROUPEZ AU SEIN DE LA FILIALE AFRIQUE DU GROUPE BOLLORÉ?
OLIVIER DE NORAY: Premier opérateur privé de partenariats public privé portuaires et ferroviaires et premier opérateur de logistique intégrée en Afrique, Bolloré Africa Logistics accompagne ses clients, qu’ils soient africains ou internationaux, dans la réalisation de leurs projets grâce à une stratégie de désenclavement des pays de l’hinterland. Avec 250 filiales dans 55 pays à travers le monde dont 45 sur le continent africain, Bolloré Africa Logistics est l’un des tout premiers employeurs privés en Afrique avec 25 000 collaborateurs directs. Spécialiste de la logistique de projets industriels, Bolloré Africa Logistics propose des solutions logistiques globales et sur mesure pour le compte de grands opérateurs internationaux des secteurs clés tels que ceux de l’Oil & Gas, du Mining, des Télécommunications, de l’agro-industrie, de l’ingénierie et du BTP, de la grande distribution ou encore de la pharmacie. Nous avons développé au fil des années une expertise métier sans équivalent dans les domaines portuaires et logistiques: sur le terrain des concessions portuaires, ferroviaires et des concessions de transport par barges. Nous sommes bien évidemment un manutentionnaire portuaire, ce qui est notre métier historique avec celui de la logistique. Nous sommes agent maritime de l’ensemble des lignes maritimes asiatiques ou européennes qui accostent en Afrique.
Sur le plan logistique, nous sommes un opérateur reconnu de bases Oil & Gas, nous assurons le transit des marchandises n’importe où sur le continent africain, nos clients comptent parmi les grands comptes de tous les secteurs d’activité, nous effectuons du transport routier le plus souvent avec des transporteurs africains avec qui nous sommes en partenariat. Nous assurons, grâce à notre propre matériel de levage spécialisé ou de camions, le transport de gabarit exceptionnel. Nous gérons plusieurs millions de mètres carrés d’entrepôts et de magasins de stockage partout en Afrique. Nous réalisons la manutention et le transit aérien pour le compte de nos clients grâce à des accords de partenariat avec les plus grandes compagnies aériennes qui se posent sur le continent africain.
JOURNAL DE LA MARINE MARCHANDE: PARMI LES MÉTIERS QUE VOUS EXERCEZ, CELUI DE MANUTENTIONNAIRE DE TERMINAUX EN AFRIQUE DE L’OUEST PREND UNE DIMENSION PARTICULIÈRE EN REGARD DU THÈME ABORDÉ LORS DU PROCHAIN CARREFOUR DU JOURNAL DE LA MARINE MARCHANDE. PENSEZ-VOUS QUE LES TERMINAUX OUEST-AFRICAINS SOIENT DIMENSIONNÉS TANT EN INFRASTRUCTURE QU’EN SUPERSTRUCTURE POUR RECEVOIR DES NAVIRES DE 16 000 EVP?
OLIVIER DE NORAY: Le partenariat public/privé est certainement la meilleure organisation pour anticiper les besoins en infrastructures et y consacrer l’investissement nécessaire. Premier opérateur privé de concessions portuaires en nombre de terminaux opérés et en volumes opérés avec 13 % du marché africain, Bolloré Africa Logistics consacre plus de 300 M€ d’investissements par an notamment pour pour adapter les infrastructures portuaires aux défis de la croissance et des années à venir.
L’Afrique de l’Ouest connaît une croissance économique forte et durable qui se traduit par une croissance annuelle de plus de 10 % des volumes de marchandises transportées par conteneurs. Pour cela, elle connaît une phase de construction au niveau de ses infrastructures portuaires sans précédente. Pratiquement tous les ports existants sont en travaux ou ont lancé une extension qui se traduira au final par la capacité à recevoir des navires de très grande taille anticipant ainsi une croissance économique encore très vigoureuse pour les 20 ans à venir.
Comme dans d’autres domaines, l’Afrique de l’Ouest rattrape le temps perdu et, mieux encore, saute des étapes dans son développement. L’aptitude à recevoir un navire de 16 000 EVP sera très certainement l’une des prochaines cibles en termes de dimensionnement d’infrastructure, dès que le marché le nécessitera.