Coordonnatrice des secours d’urgence de l’ONU, Valerie Amos a lancé le jour même un appel d’urgence de plus de 300 M$. Sur le terrain, les agences humanitaires des Nations unies et leurs partenaires font état de difficultés « extrêmes » pour parvenir jusqu’aux populations: infrastructures « pulvérisées », gravats à perte de vue, lignes électriques coupées et, par endroits, bateaux projetés à l’intérieur des terres par des vents soufflant à plus de 300 km/h.
Évoquant un véritable « cauchemar logistique », le Programme alimentaire mondial (PAM) dit avoir besoin de toute urgence de 83 M$ pour acheter des équipements de télécommunications, des vivres et des articles de première nécessité. Quarante-quatre tonnes de biscuits énergétiques devaient arriver le 12 novembre aux Philippines depuis le dépôt humanitaire des Nations unies de Dubaï.
L’accès humanitaire est également entravé par l’effondrement de l’ordre public, les pillages de magasins se multipliant, a expliqué le porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Adrian Edwards, lors d’un point de presse donné à Genève. Des informations non confirmées font même état de destructions de guichets de banques et de vols d’articles de secours.
Le 13 novembre, un premier pont aérien a été établi par le HCR entre Dubaï et l’île philippine de Cebu, pour y apporter des tentes et d’autres articles non alimentaires. L’agence a également déployé sur place une équipe d’urgence, notamment des spécialistes de la protection.
« Nous cherchons également des fonds pour mettre sur pied une station de radio parce que les médias ne sont tout simplement plus en mesure d’émettre », a indiqué le porte-parole du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Jens Laerke, qui a annoncé la distribution d’un millier de transistors pour renforcer la communication sur le terrain.