Interviewé au printemps dernier, le président d’International Technic Marine (ITM), Marc Ovanessian, a reconnu que le secteur du yachting traversait « des temps difficiles ». Le dépôt de bilan de son entreprise confirme le malaise affectant le yachting de luxe, touché lui aussi par une crise internationale qui exacerbe la concurrence entre chantiers européens. Reste à savoir si ITM a seulement fait les frais d’une conjoncture difficile ou si d’autres facteurs entrent en jeu. Toujours est-il que l’entreprise croulerait sous les dettes. Il se dit qu’ITM aurait laissé une ardoise de 6 M€ aux banques et sous-traitants locaux, dont 2 M€ pour le seul GPMM pour l’amodiation des terre-pleins, postes à quai et formes de radoub (3, 4, 5, 6) dont ITM est amodiataire depuis 2005.
D’autres acteurs brisent le silence
Si Marc Ovanessian est à présent aux abonnés absents, d’autres acteurs de la filière brisent le silence qui entoure ce dépôt de bilan. À Toulon, DCNS, spécialiste de l’entretien de bâtiments militaires, a fait part le 21 octobre dernier de son intérêt pour ITM. Adossé à la société de consulting Other Angle depuis fin 2012, par le biais d’un GME, DCNS intervient désormais dans le secteur de la réparation et le refit de haute plaisance avec une dizaine de yachts de toutes nationalités réparés et surtout amarrés dans la zone militaire de Castigneau à proximité des sous-marins nucléaires de la Marine nationale.
« Marseille dispose de capacités techniques et d’une sous-traitance de qualité. De ce fait, nous sommes attentifs à l’actualité et intéressés aux évolutions futures des bassins marseillais », a indiqué DCNS. ITM emploie une quinzaine de salariés.