Selon une source proche du dossier, la SNCM a obtenu vendredi l’engagement de Transdev, filiale de Veolia, de verser 17 M€ sur les 30 M€ nécessaires au titre d’avance de trésorerie. L’État, qui a déjà effectué un versement de 10 M€, s’apprête à verser à nouveau 10 M€. Outre Transdev, qui en détient 66 %, le capital de la SNCM est détenu par l’État (25 %) et les salariés (9 %). La compagnie, qui a perdu 14 M€ en 2012, est de surcroît sous la menace d’une condamnation de la Commission européenne qui exige de la France qu’elle recouvre 220 M€ d’aides jugées illégales versées entre 2007 et 2013. Le 24 octobre, le p.-d.g. de Veolia a donné son feu vert pour abonder la trésorerie de la compagnie maritime. « La trésorerie de la SNCM sera donc assurée jusqu’en janvier et les discussions sur le projet industriel vont pouvoir reprendre dans un climat plus apaisé », s’est félicité Eugène Caselli, le président (PS) de la communauté urbaine de Marseille.
Veolia, entré à reculons dans la SNCM lors de la privatisation de la compagnie en 2006, est indirectement actionnaire de la SNCM via Transdev. L’État contrôle directement 25 %. Mais Veolia devrait, en principe, devenir seul maître à bord de la SNCM en prenant en compte propre cette participation des deux tiers, une échéance qui devrait cependant être difficile à tenir.
L’État et Veolia ont validé en juin un plan prévoyant la suppression de plus de 500 postes sur quelque 2 600 personnes.