C’est le conseil d’administration du 10 décembre qui devra adopter le projet d’établissement 2013-2016 défini par la direction et le corps enseignant. À ceci près que l’adoption de ce projet n’engage pas l’État plus d’une année. En effet, au nom de la sacro-sainte annualité du budget de l’État, il lui est impossible de s’engager sur plus d’une année. En outre, les besoins financiers du projet ne sont pas rendus publics, en supposant qu’ils aient été estimés. Pour l’année 2014, la Direction des affaires maritimes devrait verser de l’ordre de 800 k€. Ce qui doit permettre de mettre en œuvre le projet sachant que les efforts accomplis en 2012 et 2013 permettent d’avoir une vision plus sereine de la situation budgétaire, estime-t-on. Pour les années suivantes, il y aurait un engagement du ministre à poursuivre l’effort. Quelle valeur attribuer à cet engagement? Voilà une « bonne » question qui peut s’ajouter à celles que se pose le projet d’établissement (voir p. 29).
Le principe d’annualité a été de nombreuses fois dénoncé en son temps par Éric Giuily, avant dernier p.-d.g. de la CGM publique, et plus jeune directeur d’administration centrale de sa génération. L’adoption d’un projet d’établissement 2013-2016 présenté sans compte prévisionnel d’exploitation pluriannuel peut également laisser perplexe sur bien des points.
Concernant l’émotion havraise qui s’est matérialisée par l’envoi le 30 septembre d’un courrier au Premier ministre, un membre du conseil d’administration rappelle qu’à aucun moment le conseil n’a eu à se prononcer sur le dimensionnement des locaux que les collectivités havraises veulent construire à tout prix.