Les agents du port CGT ont le sens du moment propice. Bloquant le port ce week-end pour le non-remplacement de trois départs en retraite, ils ont empêché que le BPC (bâtiment de projection et de commandement) en co-construction avec la Russie aux chantiers STX de Saint-Nazaire change de bassin. Le 21 octobre, le conflit s’est arrêté. Le Vladivostok a pris place dans la forme Joubert où s’effectuera son aménagement intérieur. Le conflit de 96 heures a porté, pour la CGT, sur le respect du dernier plan de départs et d’embauches arrêté l’été dernier avec la direction du port. « Impossible d’entamer des négociations sur l’adaptation et la compétitivité du port sans respect de la parole donnée sur les précédentes », estime Pascal Pontac, le secrétaire général de la CGT du port. Le port préférait, conformément aux orientations de son conseil de surveillance, attendre « l’examen conjoint nécessaire des adaptations d’organisation du port » pour s’engager dans des recrutements externes. Les trois recrutements auront lieu. Le port revoit son plan stratégique pour les cinq ans à venir. La CGT a déposé de son côté son projet. Les deux parties se sont donné trois mois pour s’entendre sur une nouvelle organisation du port, avec, la CGT ne l’exclue pas, des révisions à la baisse des effectifs.
7 jours en mer
Le port de Nantes-Saint-Nazaire bloqué pour trois départs en retraite non remplacés
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