ENSM: spécialisation des sites par filière de formation

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A l’heure où nous bouclons le présent numéro, les décisions du conseil d’administration n’étant pas connues, il nous est impossible d’en rendre compte. Toutefoirs, le projet circule (70 pages et 12 de notes d’accompagnement). Ce projet est un héritage d’une courte histoire: créée le 1er octobre 2010 en conservant quatre sites, l’ENSM connaît des débuts très difficiles. En 2012, son directeur général et son président quittent le bord. François Marendet est nommé directeur général fin 2012 pour redresser la situation et concevoir un réel projet de développement tout en conservant les quatre sites. En juillet 2012, la Cour des comptes recommande au gouvernement d’appliquer quelques règles simples de gestion.

Pour « pérenniser et développer les sites » il est proposé une « plus grande spécialisation » qui fait déjà grincer des dents, au Havre. En effet, sur trois ans, les deux classes de 1re année de la filière A, les trois classes de 2e année et les trois de 3e année doivent être transférées à Marseille. En revanche, dès 2014, les quatre classes de 5e année seront regroupées au Havre. En 2015, la formation d’officier électronicien et systèmes marine marchande se fera au Havre et non plus à Saint-Malo. Pour la rentrée scolaire 2017, les effectifs de formation initiale seraient de 416 élèves par an. S’y ajoutera un apport « conséquent » mais non chiffré de stagiaires de la formation continue.

Le site havrais deviendra en outre un « pôle international d’enseignement maritime », avec notamment la possibilité de former en trois ans, exclusivement en anglais, des officiers français et étrangers monovalents désireux de naviguer sur des navires immatriculés à l’étranger. L’un des objectifs est de « récupérer une part des étudiants français s’orientant sur Anvers ». Pour les armateurs français qui exploitent bon nombre de leurs navires sous pavillon étranger (CMA CGM par exemple) cela n’est pas neutre.

Le Havre doit également devenir un centre d’enseignement « tout au long de la vie ». En clair, il s’agit d’un centre de formation continue, de spécialisation ou de réorientation « seconde carrière », conçu en partenariat avec d’autres établissements normands.

Enfin, devra y être créé un centre d’essais et de recherche en systèmes innovants maritimes. Ce centre pourrait intégrer deux projets en cours de constitution. L’un porte sur la « passerelle intelligente »; l’autre sur un partenariat franco-britannique dédié à l’éolien offshore.

Marseille le pôle rationnel

Par le jeu des vases communicants, Marseille récupérera progressivement les huit classes havraises qui devraient passer de la filière A à la rentrée de 2013 à près de 750 en septembre 2017, hors formation continue.

Les vastes locaux du site le permettent sans coût excessif. Il faudra cependant déplacer des équipements rares, construire un amphithéâtre et des salles de classe supplémentaires. Grâce à la présence locale de directions générales de compagnies maritimes, le site a développé de nombreux partenariats industriels (Bourbon, CMA CGM, SNCM, etc.) Ils permettent de disposer d’équipements de pointe pour les formations initiale et continue. Ceci devrait continuer à se développer.

Nantes vers la recherche

Dans un « premier temps », le site de Nantes devrait conserver sa filière professionnelle monovalente pont (soit deux classes auxquelles s’ajoute la classe de formation probatoire au cours de chef de quart passerelle) mais il est envisagé la concentration de la partie « non navigante » de la promotion sur les deux dernières années. Cela permettra l’ouverture vers des « possibilités » de poursuite d’études à valeur ajoutée et vers le cursus doctorat à terme.

Saint-Malo toute la filière B

« Parfaitement » dimensionné pour accueillir une partie de la filière professionnelle (B) le site de Saint-Malo devrait, à terme, récupérer toute la filière. Il lui faudra cependant déménager et se rapprocher ainsi du nouveau lycée professionnel maritime. Cela permettra de mutualiser les simulateurs, les professeurs et les services généraux.

Après avoir rappelé que 2013 est la première année pour laquelle les dépenses ont été maîtrisées, le projet d’établissement ne chiffre pas clairement les besoins financiers. Il conclut en quatre mots « discussions budgétaires en cours ».

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