Vent debout contre la libéralisation des services portuaires

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Une quarantaine de pilotes issus des 30 stations françaises se sont donné rendez-vous le 2 octobre dans la Capitale européenne de la culture 2013, histoire d’associer travail et découverte de la nouvelle offre muséale marseillaise. Les discussions autour des œuvres de Bonnard ou Cézanne ont rapidement tourné court au profit d’une autre préoccupation, désormais récurrente. Le projet de règlement européen de mai 2013, visant à libéraliser les services portuaires (qui concernent les activités de pilotage, lamanage, remorquage et soutage), les mobilise depuis des mois. Les services aux passagers et la manutention sont exclus du périmètre de ce nouveau texte.

Le pilotage n’a pas pure vocation économique

« Le pilotage n’a rien à faire dans ce règlement car il s’agit d’un service d’intérêt général et n’a pas une pure vocation économique. Nos missions sont liées à la sécurité maritime, nous devons protéger les personnes qui vivent aux abords des ports, nous veillons à la protection de l’environnement et nous jouons un rôle de facilitateur du trafic maritime », fait valoir le président de la Fédération française des pilotes maritimes, Frédéric Montcany de Saint-Aignan.

Aux côtés de Philippe Casanova, pilote marseillais et vice-président de l’EMPA (European Maritime Pilot Association, 4 500 pilotes fédérés au sein de 25 associations nationales), ils multiplient leurs actions de lobbying auprès de parlementaires français et européens afin de mettre en échec une nouvelle fois ce texte après les tentatives avortées de 2001 et 2004. Verdict? Au printemps 2014.

Le service du pilotage s’expose

Le musée de la Marine de Marseille, situé sous les arcades du Palais de la Bourse, expose durant tout le mois d’octobre des documents d’archives et gravures sur l’activité de pilotage dans la Cité phocéenne. La conduite des navires au port est exercée à l’origine par les pêcheurs jusqu’au 20 juin 1807, date de publication d’un décret signé par Napoléon. « Cette décision prise par la Chambre de commerce et le tribunal de commerce de Marseille constitue l’acte fondateur de notre station de Marseille-Fos », rappelle Jean-Philippe Salducci, président du syndicat des pilotes de Marseille-Fos.

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