La réparation navale apparaît comme un secteur prometteur. Au port de La Luz, à Las Palmas (Canaries), l’activité de réparation de plates-formes pétrolières est en plein essor grâce au bon positionnement géographique de l’archipel et au dynamisme des entreprises locales.
Ailleurs en Espagne, les initiatives se multiplient. La société Construcciones Navales del Norte (CNN) de Sestao, située dans la ria de Bilbao, plus connue sous le nom de « la Naval », a redémarré son activité de réparation navale interrompue en 1994. La Commission de Bruxelles avait alors obligé la société à cesser cette activité pendant une durée de vingt ans. Ce délai passé, la CNN a décidé d’habiliter la forme de radoub no 2 qui permet d’accueillir des navires de 146 m de long et de 21,8 m de large.
Savoir-faire et réseau de sous-traitants
Le 19 septembre, « la Naval » a redémarré officiellement cette activité avec la mise en cale sèche d’un navire d’appui aux plates-formes pétrolières: l’EDT-Jane. La force de la société réside dans son savoir-faire et l’existence d’un réseau de sous-traitants. Le navire sablier de dernière génération, Stellamaris, mis en service il y a quelques mois par l’armateur français DTM, a été construit par la société Astilleros de Murueta à Bilbao.
La Galice, qui dispose d’une importante activité de construction navale, se mobilise à son tour. À Vigo, 26 entreprises du secteur ont constitué un groupement, « Vigo Ship Repair », avec l’appui de l’Autorité portuaire de Vigo (APV), afin de proposer une offre conjointe. L’objectif est de relancer une activité de réparation navale que les entreprises ont abandonnée à l’époque du boom des commandes de navires. Les premiers résultats sont là: quatre commandes ont été obtenues au cours des six derniers mois.
En Andalousie, à Séville, deux sociétés, Sevilla Shipyard et Astilleros del Guadalquivir, ont manifesté à l’Autorité portuaire leur souhait de relancer l’activité de réparation navale. Le 30 juillet, l’AP a décidé d’organiser un appel d’offres et a approuvé le cahier des charges pour l’octroi d’une concession destinée à la réparation navale, aux tâches liées à la certification et à d’autres activités complémentaires. Le contrat prévoit la mise à disposition d’une superficie de 12 000 m2 comprenant la cale sèche et le quai de l’Armement. À Séville, la société Tecade réalise déjà des travaux de réparation de structures pétrolières offshore.