Un avis mitigé d’Inland Navigation Europe

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« Il faut saluer la continuité de la politique européenne dans le domaine de la navigation intérieure, a déclaré Karin De Schepper, directeur d’Inland Navigation Europe, suite à la publication par la Commission européenne du nouveau programme d’action pour le secteur, baptisé Naiades 2. La congestion des infrastructures de transport a déjà coûté 130 Md€ par an, soit 1 % du PIB de l’Union européenne (UE). Pour réduire ce nombre impressionnant, l’ambition de l’UE est de déplacer 30 % du trafic routier vers des modes alternatifs d’ici à 2030 et 50 % d’ici à à 2050 ». Pour INE, Naiades 2 décrit comment le transport par voies navigables peut remplir sa part par rapport à ces objectifs. L’organisation salue l’ambition de Bruxelles pour un réseau de voies navigables intérieures de qualité bien intégré dans le réseau global des infrastructures. Il faudra toutefois que les États membres soient d’accord pour réaliser les projets car le domaine des infrastructures demeure une compétence nationale. La décision d’engager une simplification des règles s’appliquant au secteur est également jugée très positive par INE.

Cette organisation de lobbying passe ensuite aux critiques concernant notamment les mesures de réduction des émissions. « La Commission a raison dans son analyse de la pollution atmosphérique et les solutions adéquates pour y faire face. Mais les mesures et les moyens financiers ne sont pas à la hauteur des enjeux décrits. Nous risquons de perdre un temps précieux car l’écologisation de la flotte fluviale pourrait offrir un réel avantage concurrentiel à long terme pour sortir de la crise. » Selon l’organisation, une autre occasion manquée de Naiades 2 est l’oubli de l’intégration des flux d’informations avec la logistique grâce aux Services d’information fluviale (SIF). Ces derniers organisent l’échange de données à des fins de sécurité et de gestion du trafic. Ils pourraient être étendus à une utilisation logistique, contribuant à optimiser les flux de marchandises en faisant baisser les coûts et l’empreinte carbone de l’ensemble du système de transport. Cela nécessiterait de modifier la directive SIF, ce qui n’est pas prévu par Naiades, regrette INE. Enfin, Bruxelles reste très vague sur les moyens pour mettre en œuvre le programme Naiades 2, conclut Karin De Schepper. « Nous sommes confrontés au problème rencontré avec le premier plan d’action Naiades: le manque de ressources dédiées pour une mise en œuvre effective des mesures proposées. »

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