La modernisation des infrastructures fluviales et la rénovation de quatre écluses sur la haute Seine afin d’améliorer le service aux usagers de la voie d’eau tourne à la catastrophe pour les professionnels de la navigation intérieure. La durée du chômage est passée de 5 à 9 semaines consécutives à cause de la présence d’amiante, ce qui impose le respect de consignes strictes liées aux travaux dans une telle ambiance dangereuse. C’est une perte sèche pour les bateliers qui n’ont d’autre choix que de patienter avec 20 000 t de marchandises par jour qui ne peuvent plus passer l’écluse de Coudray située en amont d’Evry. Les professionnels mettent en cause la décision de Voies navigables de France (VNF). L’établissement n’aurait pas écouté leur demande de moderniser d’abord les écluses les plus anciennes avant de réparer les autres, ce qui aurait permis de réduire les arrêts de navigation. Pour la première fois depuis la fin du XIXe siècle, la navigation est arrêtée pour au moins deux mois consécutifs sur la haute Seine. Un réel préjudice pour les entreprises de transport fluvial. Des avances de 3 000 € ont été proposées afin de combler le manque à gagner des professionnels. Une proposition guère suffisante selon les bateliers: « On nous parle de 3 000 € par période de 20 jours. Nos charges fixes varient de 10 000 € à 15 000 € par mois. »
7 jours en mer
La Seine interdite à la navigation entre Coudray et Montereau
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