« La taille des navires augmente, de nouveaux quais sont aménagés, les fonds viennent d’être déroctés, énumère Thierry Warrion, représentant des pilotes rochelais. Nous avons anticipé cette montée en puissance du port ». Depuis 2007, les pilotes se préparent à cette évolution sur le simulateur partagé avec leurs collègues de Nantes et d’autres ports. « Nous avons pu expérimenter les nouvelles manœuvres, les situations particulières. » L’aménagement de l’anse Saint-Marc et le déroctage du port ont aussi été préparés avant même qu’ils soient réalisés. Pour le second, les pilotes ont même prévu l’obstruction que créerait la présence de la dérocteuse dans le port.
Les pilotes attendent une nouvelle vedette actuellement en construction à Lorient, selon un format développé par les grands ports. Ils travaillent aussi à la mise au point d’un système embarqué, « pilot unit », pour obtenir des données plus précises encore sur les trajectoires des navires et les vitesses d’approche. « Cela nous permettra de mieux définir certains critères d’accessibilité », indique Thierry Warrion. « Aux opérateurs qui veulent des navires plus gros, cela nous permet de dire quelles sont les limites, ou quels moyens il leur faut prévoir pour l’assistance. »
Quant au fleuve, la Charente, et aux ports de Rochefort et Tonnay-Charente, les pilotes suivent les investissements qui y sont réalisés « avec intérêt et confiance ». Leur préoccupation porte davantage sur le fleuve lui-même, utilisé aussi par les pêcheurs et les plaisanciers. « Il est nécessaire de bien coordonner les différents utilisateurs de la rivière et de faire en sorte qu’elle reste navigable. » Un balisage lumineux supplémentaire vient d’être acté en commission nautique.