À la fin août, les trafics du port de La Rochelle ont affiché un résultat de 6,85 Mt, en hausse de plus de 27 %. Cette progression a été plus remarquable encore en début d’année et s’est depuis un peu tassée.
Pour l’ensemble de l’activité, la hausse enregistrée cette année se fait surtout à l’exportation, avec une progression de 64 % des céréales. Mais les gros trafics entrants sont eux aussi en augmentation. Ainsi, les produits pétroliers augmentent de 9 % sur les huit premiers mois de l’année, un résultat meilleur que celui obtenu par les autres ports et qui conforte la hausse de 2012. Cette progression est due à l’arrêt de certaines raffineries en Europe, arrêt compensé par un plus grand stockage dans les dépôts, dont ceux de La Rochelle. À cela s’ajoutent les qualités nautiques du port lui-même qui le rend accessible aux grands pétroliers.
Les vracs agricoles marquent le pas
Quant aux produits forestiers, le trafic est globalement stable, avec une progression de plus de 10 % cette année après une baisse de 9 % l’an dernier. En revanche, les vracs agricoles, et notamment les engrais et les sables sont en baisse, de respectivement 9 % et 7 %. Pour les seconds, cette diminution est évidemment liée à la conjoncture économique. Mais les premiers, les engrais, semblent cette année marquer le pas après plusieurs années de forte croissance. Alors qu’historiquement le trafic rochelais s’appuie sur trois principaux piliers – céréales à l’export, produits pétroliers et forestiers à l’import –, ces vracs agricoles sont montés depuis quelques années en puissance. De 524 000 t en 2009, ils sont passés à 783 000 t l’an dernier.
Sur les dernières années, la progression de fond est bien là, même si elle se fait en dents de scie: 7,9 Mt en 2008, 7,5 Mt en 2009, 8,4 Mt en 2010 et 2011, 8,3 Mt en 2012. Ce parcours est marqué par d’excellentes années comme 2010 ou 2013, d’autres moins brillantes comme 2009. Cette année, la dent devrait atteindre des sommets. À la fin de l’année, l’usine Holcim va entrer en activité, une activité qui générera à son tour de nouveaux trafics de clinker et de laitier dès l’an prochain. Cela permet au port d’envisager l’avenir avec confiance. Il compte bien franchir, en 2015-2016, la barre des 10 Mt, son objectif proclamé depuis qu’il est devenu Port autonome puis Grand port maritime.