Au cours des cinq dernières années, les deux entreprises qui assurent le trafic des produits pétroliers à La Rochelle, Picoty et SDLP, ont investi dans la sécurité. Pour SDLP, cela a représenté 6 M€. « Il y a un processus législatif énorme, avec une accélération significative de textes réglementant les produits pétroliers », souligne Laurent Descamps, responsable du site. Il évoque ainsi les cuvettes de rétention, la défense incendie automatisée, les déversoirs, les systèmes d’arrosage des bacs. « Le matériel a été amélioré, les gens formés. Le risque aujourd’hui vient davantage des interventions d’entreprises extérieures. Nous leur demandons de montrer patte blanche, d’avoir les certificats de formation, des autorisations de travail, des permis feu, nous établissons avec eux le plan de prévention. »
SDLP et Picoty ont vu leur trafic évoluer au cours des dernières années. Les provenances ont changé, les navires grandissent et, côté terre, des dépôts sont fermés et le stockage se reporte sur les sites de La Rochelle. Alors qu’ils arrivaient essentiellement d’autres ports français, les produits pétroliers arrivent aujourd’hui aussi des États-Unis, de Russie et d’Inde. « Nous avons une bonne capacité de stockage, le port une bonne capacité nautique, souligne Laurent Descamps. Le port de La Rochelle devient de plus en plus attractif. »
Picoty est même en train d’agrandir ses dépôts rochelais pour les faire passer de 240 000 m3 à 280 000 m3. « Nous recevons des navires de plus en plus gros qui viennent de plus en plus loin, observe Olivier Bourdut, responsable du site Picoty. Nous devons avoir des capacités suffisantes pour les accueillir. »