« Nous avons remporté un magnifique défi » a déclaré Franco Gabrielli, grand patron de la Protection civile. Difficile de lui donner tort, le renflouement du Costa-Concordia étant une première dans l’histoire de la marine, en raison de l’ampleur des moyens techniques mis en place. Et aussi du coût de l’opération estimée à 600 M€. Depuis le naufrage de l’immeuble flottant, 500 hommes ont travaillé quasiment sans interruption pour construire des plates-formes, poser les câbles, les caissons utilisés pour le renflouement du paquebot. Enfin, sécuriser le périmètre.
Encore du pain sur la planche
Et maintenant? Les responsables de l’opération Costa-Concordia vont d’abord essayer de récupérer les corps des deux dernières victimes du naufrage. Puis évacuer les quelque 230 000 m3 d’eau accumulés dans le paquebot depuis le naufrage. Encore une opération compliquée d’un point de vue environnemental, la nourriture et les liquides de nettoyage, par exemple, s’étant mêlés à l’eau de mer depuis le naufrage. Enfin, les techniciens devront consolider le flanc droit du Costa-Concordia, rongé par l’eau de mer. Avant de remorquer le navire, une quinzaine de caissons devront être posés tout autour de lui pour consolider la stabilité de l’épave et éviter les pépins durant la traversée.
Pendant que les techniciens seront à pied d’œuvre, le gouvernement va consulter les candidatures des ports. Les paris sur le nom du vainqueur sont déjà ouverts, même si certains bookmakers tablent sur Palerme en raison de la présence de Fincantieri qui a construit les caissons.