Jouer les capacités internes et cibler la formation continue

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Attendu pour juillet, le projet d’établissement sera présenté le 23 octobre, avec le financement qui convient, espère une source syndicale. En phase finale, ce projet fait consensus, ajoute ladite source. Les directeurs de sites, les enseignants et les élèves s’investissent pour construire un projet « ambitieux, réaliste et novateur qui ouvre l’école vers le monde professionnel, maritime, paramaritime et industriel au-delà de son champ de compétences historique », ainsi qu’aux collectivités territoriales et aux autres établissements d’enseignement supérieur, souligne le communiqué officiel du 2 septembre.

Dans un contexte budgétaire « tendu », l’ENSM s’appuie sur des enseignants pour l’aider dans cette phase de transformation, est-il précisé. Une dizaine de professeurs assurent de nouvelles fonctions.

La crainte syndicale pour le 23 octobre est de voir le projet validé par la tutelle mais mis en œuvre très progressivement selon les ressources budgétaires disponibles. « Nous sommes tous derrière François Marendet, mais le combat syndical pourrait reprendre si les quelques millions d’euros nécessaires ne sont pas là. » Les auteurs du Défi maritime français ne pourraient laisser survenir une pareille situation.

Parmi les temps forts de l’École figure sa participation au défilé du 14 juillet, ainsi que Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, en a accepté le principe lors des Assises de la mer de novembre 2012.

Du champagne à la formation continue maritime

Même réévalués, les montants des frais de scolarité des étudiants en formation initiale sont faibles par rapport à ce qui se pratique dans la formation continue dans l’enseignement maritime, comme ailleurs. Pour diverses raisons internes, la part de marché de l’ENSM dans la formation continue a diminué au fil des années. Il est maintenant question de reprendre pied dans ce secteur rémunérateur. Pour cela, Isabelle Daumas, 42 ans, officier de marine marchande, a rejoint la direction des études de l’ENSM, comme « développeur réseau/formation continue ».

Sa mission est de développer des relations commerciales avec l’ensemble des clients de l’ENSM, qu’ils soient maritimes, paramaritimes ou industriels.

Elle travaillera d’autre part, en collaboration avec la direction générale, à mettre en place une « politique commerciale cohérente et attractive ». « À l’écoute des clients, elle proposera de nouvelles formations pour l’ensemble des acteurs du secteur. »

Après des études supérieures de marketing aux États-Unis, Isabelle Daumas a bouclé sa formation avec un diplôme du groupe ESSEC en 1996. Elle occupe le poste de directrice marketing d’une grande marque de champagne jusqu’en 2002. Virement lof pour lof, elle est admise en 2003 à l’ENMM. Elle fait ses temps d’élève à la Compagnie maritime nantaise. Elle a ensuite été lieutenant à la Compagnie méridionale de navigation avant de travailler une année chez Bourbon comme responsable commerciale Afrique.

Elle intervenait depuis deux ans comme professeur à l’ENSM, à Marseille. (Voir le « dessin de la semaine » en p.34).

633 candidats pour 120 places en A et 48 en B

Pour la première fois, les inscriptions aux concours d’entrée à l’ENSM se sont faites en ligne. 633 candidats se sont présentés aux épreuves les 14 et 15 mai, dans les quatre sites ENSM, ainsi que dans les ambassades de France à Dakar (4 candidats), Beyrouth (1), Rabat (1), Porto (1), Douala (47), et Tunis (2). Outre-mer, 18 candidats ont passé les épreuves. 472 candidats se sont présentés au concours C1 (officier polyvalent) qui offrait 120 places (160 en 2012); et 161 candidats au concours B (formation professionnelle) pour 48 places disponibles (à la place de 60 comme l’année précédente).

Au total, pour l’année scolaire 2013-2014, les sites de l’ENSM accueilleront 1 015 élèves en formation C1 et B, et 96 en formation continue longue. Marseille se taille la part du lion avec 311 élèves en formation initiale de C1. Le Havre suit avec 280 élèves C1; Saint-Malo (site cher à Jean-Yves Le Drian, selon ses propos aux Assises de la Mer de novembre 2012) accueillera 228 élèves en formation B. Nantes ferme la marche avec 196 élèves dont 132 en filière B. Marseille complète ses effectifs avec 72 formations continues longues, et Le Havre, 24. Le nombre de candidats à Douala peut surprendre. Il se trouve qu’au Cameroun, Bourbon a créé un centre de formation pour ses propres besoins en personnel navigant. Certains tentent de poursuivre leur formation au niveau supérieur. Il faut savoir que le nombre maximal d’étudiants étrangers à l’ENSM est fixé chaque année.

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