Interrogé sur les possibilités de défense embarquée contre les attaques venant de la terre, un ancien commando marine explique qu’il « très difficile de se protéger contre ce genre d’action car aucune société privée ne se risquera à riposter à des tirs provenant du sol d’un état souverain. De plus, durant toute la traversée du canal, les armes doivent être stockées en lieu sûr, dans un coffre par exemple, et ne peuvent être sorties qu’à la fin de la traversée. Et si certains ne respectaient pas ces consignes, tirer, même pour se défendre, aurait des conséquences politiques et diplomatiques dont il est difficile de mesurer la portée. C’est pour cette raison que l’État égyptien a réagi très vite car le chiffre d’affaires même du canal est en jeu. Et par là même, la seconde ressource financière du pays ». Le tourisme ayant probablement fortement baissé.
Scénario catastrophe
Pour ce spécialiste de la défense armée et embarquée, la « meilleure » cible – pour commettre un acte malveillant – du point de vue médiatisation/risque pris reste le paquebot. « Dix assaillants bien formés et motivés, embarquant comme passagers payants, et autant d’armes automatiques légères, faciles à embarquer durant une escale, feraient un “malheur” dans un théâtre de 2 000 places. La seule limite sera la quantité de munitions disponibles. Bien sûr, cette attaque devra se passer en pleine mer, le plus loin possible des côtes afin de retarder l’arrivée des secours. En ce qui concerne la diffusion des images, les paquebots sont équipés pour cela. »
Au sujet de gardes armés embarqués sur les paquebots, cet ancien commando marine reconnaît qu’ils existent principalement pour les unités qui sont en tête de ligne en Floride. Mais un grand nombre de paquebots n’embarqueraient aucun garde armé. Une nouvelle offre commerciale serait en train de se constituer pour les paquebots et les yachts de prestige.