Durant quatre nuits, du 16 au 20 septembre, un convoi test de 33 m de long, 6,3 m de large, 10,40 m de haut et pesant près de 800 t circulera par étapes, sur les 104 km de routes et autoroutes qui séparent l’étang de Berre du site de Cadarache où se construit Iter, réacteur thermonucléaire international et expérimental. L’idée est de s’assurer que les infrastructures routières (ponts, voûtes…) résistent bien à la charge. Des mesures seront réalisées par le laboratoire du Centre d’études techniques Méditerranée tout au long de l’itinéraire afin de s’assurer du bon comportement des ouvrages d’art lors du passage de la remorque lestée de 360 blocs de béton.
Les 31 ouvrages seront ainsi examinés visuellement, avant et après passage de la remorque autopropulsée. Dix-neuf d’entre eux seront équipés de capteurs permettant de mesurer très finement le fléchissement du pont au moment du passage de la remorque. Ces mesures sont de l’ordre du dixième de millimètre. Pour les conforter, il est prévu trois passages sur chaque ouvrage.
Les temps de déplacement du convoi-test seront plus longs et non représentatifs des temps estimés pour les convois réels. Il faudra entre une et trois nuits pour les convois réels, en fonction des poids et dimensions des colis. Parmi les 230 convois attendus sur l’itinéraire Iter (voir JMM du 17 mai sur ce programme international) une trentaine présentera les mêmes caractéristiques que le convoi-test.
Depuis le 5 septembre, celui-ci est en cours d’assemblage: deux tracteurs à chaque extrémité, 22 lignes d’essieu à relier les unes aux autres, sur lesquels sont chargés des blocs de béton d’1,5 t.
Débarqués à Fos, les (vrais) colis lourds seront acheminés par barge jusqu’à Berre d’où ils prendront la route. Les premiers gros éléments du Tokamak (chambre toroïdale avec bobines magnétiques) doivent débarquer en 2014.