Depuis 2010, une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de l’université du Havre travaille sur les flux de marchandises dans les ports. Résultat, un ouvrage intitulé Le passage portuaire, approches interdisciplinaires des flux de marchandises transitant par les ports a été présenté par ses auteurs le 26 juin. Ce programme de recherche soutenu par la région Haute-Normandie et cofinancé par l’Europe a mobilisé les laboratoires du grand réseau de recherche transport et logistique. Des économistes, juristes et mathématiciens se sont penchés sur l’Axe Seine, ses caractéristiques, son potentiel de développement en matière logistique mais aussi sur l’entrée maritime du Havre. À travers des calculs de flux théoriques, les chercheurs ont balayé le spectre de l’activité maritime, portuaire et logistique. Ce programme doit se poursuivre encore un an. Parmi les conclusions de l’étude, la nécessité de massifier les flux de marchandises tout au long de la chaîne logistique pour réduire les coûts est un point important. Autre constat, le marché francilien reste approvisionné à 60 % par les ports du Benelux. Là encore, un défi est à relever pour Haropa. Mais au-delà des enjeux stratégiques et opérationnels, l’ouvrage universitaire aborde des problématiques très concrètes comme la traçabilité, le positionnement des conteneurs sur les aires de stockage ou encore la gestion des conteneurs de produits dangereux. « Il faut à présent pérenniser les acquis de ce programme et contribuer à la réflexion en collaboration avec les autorités portuaires et les acteurs de la place. Nous voulons être force de proposition. Il y a encore de nombreuses pistes techniques à explorer », explique Laurent Lévèque qui, avec Sophie Michel, sont les coordinateurs du programme de recherche. Le projet veut également s’inscrire dans une démarche similaire à celle qui a été entamée pour le terminal roulier du Havre, le projet RoRo Max qui a également associé des chercheurs.
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L’université du Havre étudie le port
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