Fin août, l’or noir s’est renchéri au vu de l’éventualité d’une intervention internationale imminente en Syrie en réponse à des attaques présumées à l’arme chimique du régime.
La Syrie est un tout petit producteur de pétrole (quelques milliers de barils de pétrole par jour) mais les marchés craignent qu’une intervention internationale ne déstabilise l’ensemble du Moyen-Orient, région clé pour le brut. La possibilité d’une intervention internationale risquant potentiellement d’embraser la région et d’affecter la production et le transport, les prix du pétrole ont connu une hausse ces derniers jours. Néanmoins, faute de consensus entre les puissances occidentales ayant pu permettre de mener immédiatement de telles frappes militaires, le cours est reparti à la baisse. Le secrétaire d’État américain John Kerry a par ailleurs évoqué le 30 août, devant la presse, une réponse militaire « ajustée » et qui ne serait pas « infinie » dans le temps, ciblée et sans troupes au sol, contre la Syrie. En outre, le président américain Barack Obama a demandé le 31 août au Congrès son autorisation pour une action militaire contre le régime du président syrien Bachar al-Assad. Le débat commencera la semaine du 9 septembre à la Chambre des députés, mais son issue reste incertaine. Pour les analystes de la Commerzbank, précise l’AFP, si « une attaque américaine reste une option réaliste, le débat est désormais considérablement moins houleux », ce qui devrait alléger la pression sur les cours du brut, alors que « de nombreux opérateurs pariaient sur une montée continue des cours dans l’anticipation d’une action militaire en Syrie et d’un éventuel débordement du conflit dans les régions voisines, riches en pétrole ».