Le navire a conservé toutes ses capacités. Plusieurs remorqueurs disposant de moyens de lutte contre l’incendie assistent le navire, plus ou moins régulièrement, selon les conditions météorologiques. Une équipe de pompiers spécialisés a rejoint le Kampala. Le 2 septembre, la compagnie danoise a précisé que le feu avait pris dans un conteneur qui se trouvait à la base d’une pile. Compte tenu des conditions météo, les remorqueurs n’ont pas pu s’approcher de l’avant de la pontée. Le feu a donc gagné plusieurs conteneurs mais est resté circonscrit aux deux premières baies. Le 2 septembre, six conteneurs brûlaient encore. Les pompiers s’employaient à percer les parois des conteneurs afin de noyer l’intérieur.
Jamais, Mærsk n’évoque la présence de marchandises classées dangereuses. Mais celles-ci sont généralement chargées tout à l’avant d’un navire et en pontée pour limiter les risques encourus par l’équipage.
Une longue liste de feux de conteneurs
Le Mærsk-Kampala allonge la liste des porte-conteneurs récemment victimes d’incendies: en juillet, le MOL-Comfort prend feu et se casse en deux.?En juin, un conteneur du Eugen-Maersk s’enflamme. Le 14 juillet 2012, un incendie démarre dans la cale 4 du MSC-Flaminia. Les cales 4, 5 et 6 sont détruites.
On se souvient encore du Hanjin-Pennsylvania qui a brûlé durant quatre jours en 2002 ou du Hyundai-Fortune dont la partie arrière s’est embrasée en mars 2006.
Ce nouvel accident va enrichir la base de données de la Cargo Incident Notification System (CINS) Organisation. Créée en septembre 2011 par CMA CGM, Evergreen, Hapag-Lloyd, Mærsk Line et MSC, cette base recense tous les accidents de conteneurs quel que soit le lieu de survenance. 80 % des accidents concernent les marchandises classées dangereuses (JMM du 9/8, p. 11). Les problèmes des poids approximatifs ou d’empotages perfectibles ne sont pas les seuls à devoir être réglés au plus tôt. Il reste toujours les déclarations incertaines relatives à la nature des marchandises empotées.