" À la fin août 2013, nous devrions atteindre sur la dernière campagne céréalière les 340 000 t de maïs exportées par voie maritime depuis le port de Bayonne », indique Thierry Suran, responsable exploitation à la Maïsica, GIE rassemblant diverses coopératives telles qu’Euralis, Maïsadour, Lur Berri et Vivadour, et gérant l’ensemble du trafic céréalier sur Bayonne. Le port enregistre ainsi une campagne similaire à celle de 2011-2012 (350 000 t) avec cependant des variations dans les sorties, notamment au premier semestre 2013 qui affiche une hausse de 67 % des exports (162 000 t jusqu’à fin juin), la demande de maïs amidon étant plus forte durant cette période. Au total, près de 80 navires, essentiellement des 3 000 t à 4 000 t, ont chargé la marchandise (maïs amidon et maïs Waxy) pour l’acheminer principalement vers les Pays-Bas, la Belgique, l’Irlande et le Royaume-Uni. Mais pour la première fois, un cargo de 10 000 t a pris la route des États-Unis.
Exportant uniquement du maïs, la culture des céréales à paille étant inappropriée au climat et aux terres de l’hinterland, le port de Bayonne n’a pas profité de l’envolée du marché sur les céréales à paille. « Nous avons cependant réussi à stabiliser le trafic maïs, alors que nous étions confrontés à une moindre collecte due à une baisse des rendements », précise Thierry Suran. Cette chute de la production céréalière a pu être compensée par une baisse de la demande du marché espagnol. Cette année, il s’est davantage tourné vers des pays hors de l’Europe, ce qui a réduit de fait les sorties par camion depuis l’hinterland agricole bayonnais au profit du portuaire. De même, La prochaine campagne 2013-2014 pourrait, pour des raisons climatiques et notamment un printemps humide, subir des pertes de rendements.