Avec 2,48 Mt de céréales exportées au cours de la campagne 2012-2013, Hambourg reprend nettement des couleurs. Alors que les trafics de conteneurs marquent le pas, l’activité signe tout simplement la plus belle progression du site hanséatique: + 60 %. Il faut dire que lors de la saison précédente, les volumes avaient touché le fond. Du coup, sur les bords de l’Elbe, on évite tout excès de triomphalisme. « Les variations de volumes ne sont pas inhabituelles et dépendent fortement des prix, de la qualité des récoltes et de la demande mondiale », commente humblement l’agence de promotion du port.
De fait, Hambourg profite avant tout de la bonne récolte de l’Allemagne, deuxième producteur de blé en Europe. Selon les données fournies par la fédération des agriculteurs, les volumes sont de 3 % supérieurs à la moyenne, augmentant de facto les quantités disponibles à l’export. L’espace d’une semaine fin avril, l’Allemagne s’est même emparée du titre de premier exportateur européen de blé vers des pays tiers. Une place traditionnellement occupée sans partage par la France.
Autre facteur de croissance: la très bonne qualité de la récolte qui a stimulé la demande de céréales allemandes. Parmi les régions destinataires: l’Afrique du Nord, le Golfe persique et l’Arabie saoudite, mais aussi la Grande-Bretagne qui a connu une moisson particulièrement médiocre.
Du côté des importations, là aussi la tendance est à la hausse. En cause: la sortie programmée du nucléaire, qui accélère la production d’électricité à partir de biogaz et tire vers le haut la demande intérieure de céréales.