« Tenir encore dix ans à ce rythme-là. » C’est la mission confiée à Christophe Vinet, directeur de production céréalière à la coopérative agricole vendéenne animale et céréalière (Cavac). Elle est propriétaire des installations céréalières du port des Sables-d’Olonne, notamment des silos qui offrent une capacité de stockage de 20 000 t. Le rythme, c’est 300 000 t par an et la mission est remplie pour la campagne 2012-2013. À la cadence d’un ou deux navires par semaine pendant toute l’année, soit une centaine en tout de 1 000 à 5 000 t chacun, l’objectif a encore été tenu. Christophe Vinet est optimiste pour la campagne qui s’ouvre compte tenu de la qualité du blé récolté depuis la mi-juillet. « Nous n’avons aucun problème de qualité! »
Le bassin de production de la Cavac recouvre le département de la Vendée (90 % des volumes produits) et le nord des Deux-Sèvres (10 %), territoires aussi desservis par les ports de Nantes et de La Rochelle. Des Sables-d’Olonne, partent essentiellement du maïs, amidonnier et semoulier, et du blé dur pour le nord de l’Europe (Angleterre, Irlande, Pays-Bas, Allemagne). Du blé tendre part pour le sud, essentiellement l’Espagne, un peu d’orge, de colza et de triticale pour des pays de l’Union européenne.
Pour la campagne qui s’ouvre, la Cavac se lance un nouveau défi. Une filiale signe des contrats de trois ans à prix garantis pour alimenter industriels et minotiers locaux en blés de la meilleure qualité qui n’iront pas à l’export. « Ce prix assuré incite les producteurs à bien nourrir le grain », déclarait un des minotiers concernés sur France 2, le 17 juillet. Mais pas de quoi inquiéter, selon Christophe Vinet qui développe l’exportation de céréales aux Sables-d’Olonne depuis 15 ans. L’export a toujours été considéré par la Cavac comme un débouché de plus pour ses membres. L’objectif de 300 000 t reste encore à atteindre.