En hausse de 42 % par rapport à 2011-2012, la dernière campagne céréalière a atteint des sommets avec 4,7 Mt. Les deux opérateurs céréaliers de la place portuaire, Sica Atlantique et Socomac du groupe Soufflet, ont battu leur propre record.
Pour la première fois, Sica Atlantique a franchi la barre des 3 Mt de céréales chargées, un chiffre supérieur de plus de 20 % à son précédent record de 2,56 Mt réalisé en 2011, l’année de l’embargo russe sur ses exportations de céréales. Quant à la Socomac, elle a chargé 1,7 Mt, pulvérisant elle aussi son précédent record de 1,4 Mt.
Le ton avait été donné dès le début de la campagne avec un chargement, lui aussi record, de 96 000 t d’orge fourragère sur l’Aquitania G à destination de l’Arabie saoudite qui a fait son grand retour parmi les clients du port rochelais. L’Algérie et l’Afrique de l’ouest restent les deux premières destinations. Cependant, la campagne a aussi été marquée par un plus grand nombre de pays clients, avec entre autres les arrivées notables du Yémen, du Japon et de la Corée du Sud. Cette dernière achète à elle seule 260 000 t de maïs garanti non OGM qu’elle trouvait habituellement sur le bassin de la mer Noire. Les pays tiers, qui représentent habituellement 70 à 75 % des trafics, en ont absorbé cette année 87 %. La sécheresse de 2012 qui avait sévi sur l’Amérique du Nord et autour de la mer Noire a permis au port rochelais d’occuper les marchés délaissés, notamment par les récoltes insuffisantes de la Russie et de l’Ukraine.
Autre phénomène marquant, celui de l’agrandissement de la taille des navires. Habituellement, Socomac et Sica chargeaient conjointement, à 50/50, un à deux Panamax par an. Cette dernière campagne, la Socomac en a, à elle seule, chargé sept. Dans ce contexte, le déroctage réalisé au printemps dernier est jugé d’autant plus utile qu’il permettra au port de conforter l’accueil de ces grands navires.
Le seul bémol de la campagne concerne la logistique. La mauvaise météorologie de l’année s’est traduite par des retards récurrents, la pluie interrompant le chargement des navires et allongeant sa durée de 20 %, alors que les trafics étaient en hausse…