Après une année 2012 à zéro, les quais lorientais auront vu passer 75 000 t de maïs en provenance d’Ukraine, en trois navires. Malgré la crise traversée par l’élevage breton, porcin ou volailler, les filières agroalimentaires bretonnes sont toujours demandeuses de céréales fourragères.
Si Lorient n’est pas une place d’export de céréales, le 23 août, le port a vu charger un navire de 4 000 t de maïs produit en région lorientaise et destiné à L’Irlande. « C’est une opération spot », rappelle Jean-Luc Kervarrec, directeur de l’OMA, Omnium Maritime Armoricain. Mais impossible d’y voir une amorce de trafic plus conséquent pour l’avenir. « Si Montoir exporte des céréales produites en Bretagne, on ne peut comparer les moyens, Montoir disposant de silos dédiés à l’export, appartenant directement ou indirectement à des exportateurs, ce que nous n’avons pas à Lorient », ajoute-t-il.
Les marchés sont très fluctuants. « On verra en octobre avec la gestion des stocks, mais si les qualités sont moyennes et que ça part en aliment pour le bétail, ce n’est pas bon pour les ports », dit Joël Péron de la société d’activités portuaires Le Bras, l’autre manutentionnaire de la place. Rappel: en 2009, Lorient traite 60 000 t de céréales, chiffre plus que doublé en 2010 avec 130 000 t (84 000 t de blé, 31 000 t de maïs en grain). Et puis? Et puis plus rien en 2012. Zéro tonne.
Reste les à-côtés: dérivé de céréales, la drèche de maïs produite à Rotterdam doit frôler les 20 000 t cette année. Les tourteaux de tournesol (200 000 t en 2012) sont attendus entre 150 et 200 000 t en 2013.