Les tonnages de produits agricoles acheminés sur le secteur du bassin de la Seine ont affiché une contraction de 9,4 % au cours de l’année 2012, d’après les chiffres de Voies navigables de France. La diminution est un peu plus faible en tonnes par kilomètres, avec 790 M de Tkm, soit − 8,8 %. Les transports réalisés sur le bassin portent sur les échanges entre ports fluviaux et les acheminements vers les silos d’exportation de Rouen. Précisons que les produits agricoles représentent le second poste de trafic du bassin derrière les matériaux de construction avec 12,1 %.
Côté transport fluvial, l’un des points principaux de déchargement de céréales se situe à Gennevilliers. Il permet d’approvisionner les Grands Moulins de Paris implantés sur ce site. Concernant les ports d’expéditions, ils sont très nombreux sur la Seine, Nogent-sur-Seine, Bray-sur-Seine, Grigny, Corbeil-Essonnes, Tavers, etc. S’y ajoutent les volumes embarqués sur l’Oise, la Marne et l’Yonne.
Pour sa part, le trafic maritime réalisé depuis les silos de la région Seine s’est contracté au cours de la campagne 2012-2013 avec environ 78 000 t (− 36 %).
Ces tonnages ont été chargés depuis quatre ports, Bonnières (80 %), Limay, Vernon et Bon-Secours (près de Rouen). Le blé a été très majoritaire (96 %). Côté destinations, les livraisons ne concernent que des pays de l’Union européenne, Grande-Bretagne (84 %), Danemark (7,7 %), Irlande (6,8 %) et Allemagne (1,5 %).
Dans les mois qui viennent, une opération importante pour l’avenir de ce secteur sera la modernisation de l’installation céréalière de Corbeil-Essonnes. Exploité par la coopérative agricole d’Ile-de-France Sud, le site va être doté d’un quai de 170 m de longueur avec une aire de déchargement de 5 000 m2 et d’une passerelle enjambant le quai de l’Apport-Paris. Cette passerelle permettra le transbordement des céréales. La nouvelle installation en Seine permettra d’accueillir quotidiennement deux unités de 1 300 t.