Happé par l’abondante demande en blé du Moyen-Orient, sur l’Atlantique, le port de Nantes – Saint-Nazaire réussit à se placer sur des trafics de petits bateaux en complément de ses grands concurrents. Ainsi apparaît-il lors de la campagne céréalière 2012-2013 qui se termine bien pour lui. 1 275 000 t exportées contre 900 000 pour la précédente, 37 % de plus. Pas une année record, mais une bonne année! « Elle s’explique par le relais des pays producteurs de la mer Noire que la France a pris (avec les États-Unis) en Égypte, jusqu’en Syrie et dans la péninsule Arabique », note Laurent Buvry, directeur commercial du port. Sur ces destinations lointaines, en général les ports hors Union européenne, les exportations de blé sont passées de 400 000 à 900 000 t lors de la précédente campagne.
Nantes – Saint-Nazaire a continué de livrer ses clients réguliers tout le long de l’Atlantique, Irlande, Angleterre, Espagne, Portugal, Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Ghana, Congo et Namibie. Il faut ajouter l’Algérie, structurellement demandeuse et elle aussi client fidèle.
Nantes – Saint-Nazaire a moins profité que d’autres (Rouen, La Rochelle) de la bonne conjoncture mondiale en raison, toujours, de ses capacités de stockage limitées à 25 000 t. Les unités de grande taille ont deux stations à faire pour remplir leurs cales: une à Nantes, l’autre à Montoir. Un seul Panamax a accosté, aucun Capesize. Les investissements du groupe InVivo dans de nouveaux silos et le projet de porter cette capacité à 75 000 t – mais pas avant 2015 – devraient permettre une augmentation de 500 000 t par an.
Le port a bien réussi avec de plus petits navires. C’est le cas du Portugal pour des livraisons dans plusieurs ports (Porto, Lisbonne).
Par Nantes – Saint-Nazaire s’exporte essentiellement du blé venu de Bretagne, des Pays de la Loire et du nord du Poitou-Charentes. Il est acheminé à 45 % par fer et à 55 % par route.
Comme à l’accoutumée, Nantes–Saint-Nazaire a exporté très peu de maïs (8 000 t) et cette année comme souvent, pas du tout d’orge.