En juillet 2012, le Conseil international des céréales (CIC) a tablé sur des résultats plutôt bons, mais la météo a pesé sur les volumes. D’après les chiffres au 1er juillet 2013, la production mondiale de blé 2012 aurait atteint 655 Mt, soit 40 Mt de moins que celle de la campagne précédente (695 Mt). Si la consommation mondiale avait été inférieure à la production pendant la campagne 2011/ 2012, elle s’est affichée supérieure à celle-ci pendant les douze derniers mois (673 Mt). Côté échanges, le blé a vu ses volumes diminuer de 145 Mt en 2011/2012 à 138 Mt en 2012/2013. Pour le maïs, la production 2012 s’est montrée inférieure aux besoins avec 854 Mt, volume plombé par un tonnage nord-américain en berne, conséquence d’une sécheresse historique. Les échanges ont également diminué (95 Mt contre 97 Mt). Enfin, l’orge a enregistré une production d’environ 130 Mt en légère baisse (− 4 Mt).
Dans l’Union européenne, la production globale de céréales (264 Mt, toutes céréales) a été marquée d’une contraction d’un peu moins de 10 Mt, baisse affectant principalement les volumes de maïs de la frange Est de l’Union européenne, en particulier la Roumanie (− 50 %).
Pour la France, la production 2012 de blé s’est établie à 35,6 Mt, en hausse de 5 % (baisse des surfaces mais hausse des rendements). L’orge a bénéficié pour sa part d’une extension sensible de sa sole (+ 9 % au global), ce qui a conduit à une croissance de la production à 11,3 Mt (contre 8,8 Mt). Par contre, la récolte de maïs a perdu 2 % à 15,3 Mt.
Toutes céréales confondues, la récolte française 2012 a été marquée d’une progression de 7 % avec 67,7 Mt contre 63,1 Mt, indique FranceAgriMer.
Progression des exportations françaises
Pour cette campagne, les volumes expédiés depuis la France ont été plutôt bons. D’après les dernières prévisions de FranceAgriMer (juillet 2013), blé et orge ont progressé par rapport à la campagne précédente. Côté blé tendre, la France aurait expédié plus de 17 Mt de grains (+ 6,8 %) dont 10 Mt sur pays tiers (+ 17,4 %). L’orge réalise près de 5,9 Mt, soit 36,6 % de plus (dont 1,8 Mt sur pays tiers, en hausse de 128 %). Enfin, le maïs a totalisé 6,5 Mt (− 4,5 %), contraction qui affecte les ventes sur l’Union alors que les sorties sur pays tiers progressaient de 61,3 %.
Si on se réfère aux chiffres à fin mai (source: Douanes), pour les pays tiers, la première destination du blé tendre français demeure l’Algérie devant le Maroc. Pour l’orge, l’Arabie saoudite se positionne au premier rang (orge fourragère) devant la Tunisie. Des exportations de maïs ont été réalisées au long cours, vers la Corée du Sud et le Japon.
Les ports de la zone Atlantique ont réalisé au cours de cette campagne de très bons résultats. C’est ainsi que La Rochelle, second port français pour l’exportation de céréales, a attendu un record d’exportation avec 4 Mt à fin mai (+ 42 %). À Bordeaux comme à Nantes, les résultats ont été bons, soit 1,4 Mt pour la campagne à Bordeaux, le meilleur chiffre depuis près de 10 ans (+ 38 %) et 1,3 Mt à Nantes Saint-Nazaire (+ 37 %). Pour Rouen, port leader en Europe pour l’exportation de céréales, le résultat de la campagne s’est situé au-dessus de la moyenne des quinze dernières années, avec 6,6 Mt (+ 8 %).
Il est encore un peu tôt pour savoir comment se présente la campagne 2013/2014. Au niveau des prévisions mondiales du CIC (début août), la production de blé est attendue à 687 Mt (contre 654 Mt en 2012) et une consommation envisagée à 686 Mt. Les échanges sont évalués à 139 Mt.
Concernant plus particulièrement la France, FranceAgriMer et Arvalis indiquent dans un communiqué publié le 12 août que, pour le blé tendre, « au 9 août, selon notre dernière enquête, la production 2013 est supérieure, à 36 Mt contre 35,6 Mt en 2012. La sole de blé tendre progresserait en 2013 d’environ 130 000 ha et se rapprocherait des 5 Mha. Cette évolution constitue avant tout un retour à la normale, après la vague de froid et le gel de l’hiver dernier qui a été à l’origine de retournements de surfaces en blé. Le rendement moyen national est estimé à 74 quintaux/ha, soit un niveau plus élevé que la moyenne quinquennale (72,7 quintaux/ha) ». L’orge connaîtrait par contre une baisse de production (10,6 Mt contre 11,3 Mt).